Balade patrimoniale

Et si vous faisiez un voyage dans le temps pour découvrir Geneston comme vous ne l'avez jamais vue ? En partant sur les traces des huit pupitres de la balade patrimoniale, vous apprendrez l'histoire de l'église, du Monument aux Morts, de l'abbaye Sainte-Marie-Madeleine, du château, des marches du crieur, du Lavoir du Rouet, de la Vierge aux prisonniers ou de la place du 11 novembre. 

Retrouvez ci-dessous toutes les informations, en français puis en anglais, que vous pourrez lire au détour de votre promenade.

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abbaye ste marie madeleine

L'abbaye Sainte-Marie-Madeleine

À l'origine, l'édifice érigé dès 1147 était un monastère. Une bulle du pape Alexandre III l'érige en abbaye le 19 juin 1163 et la place sous sa protection. Le premier monastère qui dura jusqu'en 1660, était près de l'ancienne église : il avait un cloître, un puits au milieu, des salles et des chambres. Un second est construit au même emplacement. Il existait aussi un moulin à eau, un moulin à vent et un four banal. 

Les possessions des moines de l'abbaye Sainte-Marie-Madeleine étaient disséminées sur tout le Sud-Loire et le Nord-Vendée. Son importance varie selon les époques : puissante avant la Commende (début du 16e siècle), ses rentes et usufruits se réduisent régulièrement jusqu'au décret de fermeture générale des établissements religieux et de mise à disposition des biens du clergé auprès de la nation, lors de la Révolution Française.

Une grande partie de l'abbaye fut démolie en 1852 pour édifier le château de Monsieur Chesnard de Sorbay. Le choeur de l'ancienne église (12e-16e siècle) fut conservé partiellement en ruine lorsque la nouvelle église fut construite et décalée plus à l'ouest. En 2013, la Vierge aux prisonniers y a été installée. Le pavillon d'entrée (porte de l'abbaye) armorié du 17e siècle reste visible aujourd'hui.

The abbey of Saint-Marie-Madeleine

Originally this structure, built as early as 1147, was a monastery. A Papal bull (apostolic decree) of Pope Alexander III turned it into an abbey on 19th June, 1163 and placed it under his protection. The first monastery which lasted until 1660 was near the old church: it had a cloister, a well in the middle, rooms and chambers. The second monastery was built on the same location. There was also a water-powered mill, a windmill and a communal oven. The possessions of the Saint-Marie-Madeleine's abbey's monks were disseminated all over the south of the Loire river and the north of Vendée. Their importance varied over time: powerful before the Commendam system (early 16th century), their incomes and pensions reduced regularly until the decree of general closure of religious establishments and of availability of the clergy's property to the nation, during the French revolution.

A big part of the abbey was dismantled in 1852 and used to build the castle of Mr Chesnard de Sorbay. The choir of the old church (12-16th century) was partially kept in ruin when the new church was built and shifted to the west. In 2013, the Virgin of the prisoners was installed. The pavilion of the entrance (the door of the abbey), emblazoned in the 17th century, remains visible today.

 
bacs fleurs juin 2022

La place du 11 novembre

Cette place fut ainsi dénommée car le Monument aux morts en hommage aux Genestonnais tombés lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918) s'élevait ici avant d'être déplacé de l'autre côté de la route en 2017.

Auparavant, cette place était occupée par les halles plusieurs fois centenaires et destinées à abriter les petits commerces et les artisans lors des foires mensuelles et des marchés hebdomadaires. C'est aussi sous ces halles que se rendait la justice de l'abbaye avant la Révolution Française.

The square of the 11th November

This square was denominated like this because the war memorial in tribute of the inhabitants of Geneston which have fallen during the first world war (1914-1918) was placed there, before it was moved across the road in 2017. 

Before, this place was occupied by century-old halls which housed small shops and craftsmen during monthly fairs and weekly markets. It is also under those halls that the justice of the abbey was delivered before the French revolution.

 
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L'église

L'église actuelle remplace l'antique abbatiale (12e siècle) dont on perçoit encore quelques éléments architecturaux au sud-est du choeur, là où se dresse la Vierge aux prisonniers. Elle est érigée à l'emplacement de l'ancien cimetière de l'abbatiale. Ce nouvel édifice de style néo-gothique fut édifié à partir de 1869 avec le concours des habitants de Geneston préposés au transport des moellons et autres pierres du pays. L'architecte choisi par le Conseil de Fabrique de la paroisse de Geneston est monsieur Alphonse Gilée, constructeur nantais. Les travaux s'achèvent en 1892 avec l'élévation du clocher. 

L'autel date du 14e-15e siècle, le retable, situé jadis dans l'ancienne église date du 16e-17e siècle. Quant aux vitraux, ils sont l'oeuvre de René Echappé et datent de 1855 : ils représentent Sainte-Anne et la Vierge et Saint-Joachim. Enfin, l'Arbre de Jessé* qui surplombe l'autel est aussi l'oeuvre de René Echappé.

L'instabilité des murs sous-charpente exigea une restauration complète de l'édifice (2010-2013).

*Arbre généalogique fréquent dans l'art chrétien reliant Jessé, père du Roi David, à Jésus, visible en photo sur le pupitre.

The church

The current church replaces the old abbey (12th century) which can still be perceived through some architectural elements in the south-west of the choir, where the Virgin of the prisoners is. It is erected where the former cemetery of the abbey was. This new building, of neo-gothic style, was built starting from 1869 with the support of the inhabitants of Geneston who were tasked with the transportations of rubble and other stones from all over the country. The architect chosen by the Council of the parish was M. Alphonse Gilée, a builder from Nantes. The construction was completed in 1892 with the elevation of the bell tower.

The altar dates the 14-15th century and the main altarpiece, located before in the old church, dates the 16-17th century. The stain glasses were done by René Echappé and dates from 1855: they represent Sainte-Anne and the Virgin and Saint-Joachim. Finally, the tree of Jessé* which overlooks the altar, was done by René Echappé as well.

The instability of the walls under the roof structure required a complete restoration (2010-2013)

* A genealogical tree common in christian art which connects Jessé, father of King David, to Jesus, as shown in the pictures.

 
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Le Monument aux Morts

La Première Guerre mondiale (1914-1918) fut terrible pour la jeunesse genestonnaise. Suivant les décomptes, on dénombre 37 à 59 morts. L'idée d'ériger un cénotaphe est actée très tôt et une souscription est lancée en 1921. Le sculpteur nantais Henri Rivière livra un expressif "Poilu mourant en défendant le drapeau". L'inauguration officielle eut lieu le dimanche 15 avril 1923 sur la place du 11 novembre.

Deux plaques de marbre sont fixées de chaque côté et sont gravées des noms des 48 Genestonnais morts pour la France lors des deux guerres. Une place en mémoire des combattants d'Afrique du Nord est également apposée à côté du Monument aux morts.

En 2017, le Monument a été démonté et trône désormais en face de son lieu d'origine, sur la place de la Madeleine.

The war memorial

WW1 (1914-1918) was hard on the youth of Geneston. According to the counts, there have been between 37 to 59 deaths. The idea to erect a cenotaph was decided early on and a subscription started in 1921. The sculptor from Nantes Henri Rivière delivered an expressive "poilu dying while protecting the flag". The official unveiling took place on Sunday 15th April, 1923 on the square of the 11th November. Two marble slabs were anchored on both sides and engraved with the name of the 48 inhabitants of Geneston who died for France during the two wars . A slab in memory of the fighters of North Africa was also added. In 2017, the memorial was dismantled and is now facing its original location, on the square of La Madeleine.

 
marches du crieur

Les marches du crieur 

Le petit podium de quelques marches, visible à l'extérieur du mur Est de la nef de l'église, était autrefois utilisé par le crieur public, aussi appelé "publicateur" pour les annonces à la population. Ce dernier fut mis en place dès que le village de Geneston redevint une commune indépendante en 1955. Elle abritait alors 750 habitants. 

Cette méthode de diffusion fut en usage jusqu'au début des années 1960. Le poste fut confié au premier (et aussi dernier) harangueur genestonnais : Michel Bournigal. Il y déclamait les informations très locales, officielles (ou non) après la première messe à 8h et après la grand-messe à 10h, le dimanche matin. 

The stairs of the town crier 

The small podium, made of a few stairs and visible on the outside of the East wall of the nave of the church, was formerly used by the town crier, also called "publicateur", to do the announcements to the population. This podium was established when the village of Geneston became independent again in 1955. The town was home to 750 inhabitants. This broadcast method was used until the beginning of the 60s. The position was held by the first (and the last) official town crier of Geneston: Michel Bournigal. He delivered the local information, official or not, after the first mass at 8am and the grand mass at 10am, on Sunday mornings.

 
vierge aux prisonniers

La Vierge aux Prisonniers

La Vierge aux prisonniers a été installée en 2013 à l'emplacement du choeur de l'ancienne abbatiale disparue. Cette statue provient d'un lieu de dévotion situé avenue de Bretagne.

Son histoire : cette statue a été dressée en 1945 en ex-voto* pour le retour des prisonniers et des déportés de la Seconde guerre mondiale. De par la volonté de sa propriétaire et des voisins, la statue accueillit longtemps des cérémonies religieuses et des prières collectives. 

Restaurée, elle trône désormais à l'emplacement du choeur de l'ancienne abbatiale, lieu symbolique de l'histoire genestonnaise, témoin de la ferveur paroissiale. 

*ex-voto = objet symbolique placé dans une église ou un lieu vénéré à la suite d'un voeu ou en remerciement d'une grâce obtenue.

The Virgin of the prisoners

The Virgin of the prisoners was installed in 2013 where the choir of the former abbey - who has disappeared - was. This statue comes from a place of worship located on the avenue of Bretagne. Its history: this statue was set in 1945 in ex-voto* for the return of the prisoners and deported of the second world war. Because of the will of its owner and neighbors, for a long time the statue welcomed religious ceremonies and collective prayers. Restored, it is now where the choir of the former abbey was, a symbolic place of Geneston's history, a witness of the parochial fervor.

*ex-voto: a symbolic object placed in a church or a worshiped place, following a wish or in gratitude for a grace obtained.

 
lavoir du rouet ancien

Le Lavoir du Rouet

Situé au lieu-dit "Le Rouet", le lavoir, qui a fonctionné jusque dans la seconde partie du 20e siècle, était avant tout un lieu de vie où les discussions allaient bon train. Le lundi, une douzaine de laveuses s'y retrouvaient et s'installaient sur les planches de bois entourant le lavoir, et s'agenouillaient dans leurs "boites à laver" qui les protégeaient des projections d'eau. Les autres jours, seules les laveuses professionnelles s'y retrouvaient. 

Le lavoir était alimenté par un ruisseau venant des Saulsaies. Au milieu, un mur en pierres retenait les boues. Laver le linge était une tache pénible, qu'il fallait effectuer dehors en toute saison. Lorsque l'hiver était rude, il fallait parfois briser la glace pour pouvoir laver le linge. Les lourdes brouettes étaient roulées depuis le bourg jusqu'au lavoir par les femmes, rarement aidées par les hommes. 

L'été, on pouvait apercevoir le soir des cultivateurs retrousser leurs jambes de pantalon pour se rafraichir dans l'eau du lavoir. L'usage du lavoir a cessé avec l'avènement des machines à laver, mais le lieu est toujours visible.

The wash-house of the Rouet

The "laundry beaters" were called "badras" by the village's children (picture 1)

The wash-house photographed in september 2021 (picture 2)

Located in an area called "Le Rouet", the wash-house, which worked until the second half of the 20th century, was a living space where many discussions took place. On Mondays, a dozen of washers would gather and set themselves up on the wooden boards around the wash-house, and kneel in boxes which protected them from splashes of water. Other days, only professional washers would come.

The wash-house was powered by a stream coming from Les Saulsaies. In the moddle, a stone wall was holding on the sludges. Cleaning the laundry was a tough task that needed to be done throughout the year. When the winter was rough, it was sometimes necessary to break the ice to be able to wash the laundry. The heavy wheelbarrows were taken from the village to the wash-house by women, rarely supported by men. In the summer, it was possible to see farmers coming with their pants rolled up to cool off in the water of the wash-house. The use of the wash-house stopped with the advent of the washing machine, but it is still visible.

 
chateau geneston

Le château

En 1791, durant la Révolution Française, l'abbaye (qui siégeait à la place de l'actuel château) est mise à disposition de la nation, François Guillochet de la Perrière en acquiert la propriété. De reventes en héritages, c'est finalement la famille Chesnard qui devient propriétaire au milieu du 19e siècle.

En 1852, M. Chesnard de Sorbay fait démolir l'antique abbaye et fait bâtir, à l'emplacement de l'aile Sud, le château que l'on peut voir actuellement, à l'exception de la tour Est, construite au début du 20e siècle. En 1857, il fait démolir de vieux pans de mur de la cour de l'abbaye et érige, presque à l'emplacement des anciennes fondations, de nouveaux bâtiments de service. 

Le château reste la propriété de la famille jusque dans les années 1970, où il est cédé à Emilien Voillet, un industriel de Saint-Philbert de Grand-Lieu qui le rénove.

La château et son parc sont mis en vente en 2014. Lors du conseil municipal du 3 juillet 2014, les conseillers municipaux approuvent l'achat du château de Geneston. L'ensemble de près de 3 hectares comporte 3 bâtiments : le château (460 m²), ses dépendances (600 m²) et la salle dite piscine (le bassin d'origine est recouvert d'un parquet depuis les années 90).

The castle

In 1791, during the French revolution, the abbey (which was located where the castle currently is) was made available to the nation, and François Guillochet de la Perrière bought the property. The site was then sold and inherited by many generations, until the Chesnard Family became the owner in the middle of the 19th century. 

In 1852, M. Chesnard de Sorbay decided to demolish the old abbey and built, where the South wing was formerly located, the castle which can be still seen today - except the Eastern tower, built in the early 20th century. In 1857, he demolished old walls in the court of the abbey and erected, almost at the same location of the former foundations, new service buildings. 

The castle remained the property of the family until the 70s, when it was sold to Emilien Voillet, an industrialist from Saint Philbert de Grand Lieu, who renovated the castle.  

The castle and its park were put for sale in 2014. During the municipal council on 3rd July 2014, the municipal councillors approved the purchase of the castle of Geneston. The ensemble of 3 hectares includes 3 buildings: the castle (460 m2), its dependencies (600 m2) and the room called swimming pool (the original pool has been covered with a parquet floor since the 90s).